La naissance d’un enfant change une vie. Au milieu des boires et des nuits blanches, peu de nouveaux parents pensent aux conséquences financières du décès malencontreux d’un des parents. Pourtant, personne n’est à l’abri d’un tel drame. L’assurance vie devient donc un élément primordial pour la nouvelle famille.

L’assurance sur la vie des parents

L’assurance vie n’est pas qu’un instrument permettant de laisser un héritage à sa descendance. Elle sert également à épauler le conjoint survivant ou le tuteur pour qu’il puisse subvenir aux besoins des enfants jusqu’à ce qu’ils soient indépendants financièrement. Autrement dit, l’assurance vie procure le capital permettant de produire un revenu suffisant pour maintenir le niveau de vie de la famille du défunt pendant la période requise. Certains régimes sociaux peuvent réduire le besoin de remplacement de revenu, comme la rente de conjoint survivant et la rente d’orphelin du Régime de rentes du Québec. Par contre, ces montants sont rarement suffisants.

L’évaluation du besoin d’assurance vie tiendra compte des liquidités disponibles après avoir couvert les coûts immédiats liés au décès, comme les frais funéraires, ainsi que le remboursement des dettes et l’impôt à payer par la succession. Finalement, le parent survivant pourrait préférer cesser de travailler quelque temps afin de s’adapter à sa nouvelle vie, ce qui augmentera le capital nécessaire.

Vous comprendrez que le besoin d’assurance vie peut être élevé pour un couple avec de jeunes enfants.

L’assurance sur la vie des enfants

Lorsque les parents sont adéquatement assurés, on peut penser à assurer la vie des enfants. Sur le plan strictement monétaire, la mort d’un enfant est généralement une source d’économies à long terme pour les parents. L’assurance vie procurera les liquidités nécessaires aux frais de décès si les parents n’ont pas les ressources disponibles.

Assurer tôt un enfant peut également protéger son assurabilité. En effet, si l’enfant développe un problème de santé, il pourrait ne plus être assurable. Assurer son enfant en bas âge lui permet de demeurer assuré même s’il développe un problème de santé. De plus, au moment où l’enfant atteindra la majorité, le parent pourra lui céder le contrat, ce qui lui permettra de protéger ses propres enfants.

En souscrivant plus tôt, la prime est plus basse. Cependant, il faut la payer plus longtemps. Au total, cela risque de coûter plus cher. Il s’agit d’en être conscient.

Quoi choisir?

Le budget familial étant souvent restreint et les besoins nombreux, il faudra bien évaluer toutes les possibilités afin de favoriser l’allocation optimale des ressources disponibles.

Il faut d’abord distinguer les deux grandes catégories de produits d’assurance vie, soit l’assurance vie temporaire et l’assurance vie permanente.

L’assurance vie temporaire, comme son nom l’indique, est un contrat dont la durée prévue est une période limitée. Cette période peut couvrir plusieurs décennies. Elle est adéquate lorsque le besoin est temporaire et diminue avec le temps alors que les dettes diminuent et que les enfants grandissent chaque année. Il est possible, lors du renouvellement, après 10 ans par exemple, de réduire le capital décès selon une nouvelle évaluation des besoins.

L’assurance vie permanente vise plutôt à combler un besoin permanent, comme subvenir aux besoins d’un enfant handicapé ou laisser un héritage. Le but ici est de la conserver toute la vie. Bien entendu, l’assurance vie permanente est plus dispendieuse que l’assurance vie temporaire.

Le décès d’un membre de la famille est certes un événement extrêmement difficile. Être prévoyant et songer à sa sécurité financière peut permettre d’adoucir cette dure épreuve que tous souhaitent éviter.