Quand on parle de concepts d’assurance, dans certains cas, vous les appliquez de façon presque inconsciente, alors que dans d’autres circonstances, vous devez prendre le temps d’y réfléchir, ce n’est pas ancré dans vos habitudes. Par exemple, si vous êtes propriétaire d’une résidence, vous avez fort probablement souscrit une assurance habitation, même si la loi ne vous y oblige pas. Pour l’automobile, il est obligatoire de souscrire une assurance responsabilité civile minimum de 50 000 $ (ou, en d’autres mots, « être assuré d’un bord ») mais vous avez probablement souscrit pour 1 000 000 $ et une couverture « tous risques ». Lorsqu’il s’agit d’assurance invalidité et d’assurance vie, certains hésitent à se protéger. Peut-être parce que le risque est moins tangible?

Revenons au concept de base. En assurance, on parle de « valeur à risque ». Ce concept englobe la probabilité qu’un risque se produise et l’ampleur de la perte lorsque le risque se produit. Par exemple, selon le ministère de la Sécurité publique, le taux d’incendie de bâtiments résidentiels par 1 000 habitants était de 0,58 en 2015, au Québec. La probabilité que votre maison soit la proie des flammes est donc faible. Par contre, si cela se produit, les conséquences financières sont importantes!

Lorsqu’il s’agit d’assurance invalidité, la probabilité varie selon plusieurs facteurs (l’âge et le sexe, le type d’occupation, l’état de santé et les habitudes de vie, les antécédents médicaux, etc.). Quant aux conséquences financières, elles peuvent être nulles, si vous approchez la retraite, ou très élevées si vous êtes en début de carrière et que votre incapacité à travailler perdure. De combien parle-t-on? Faisons un calcul rapide pour une personne de 35 ans qui gagne 40 000 $ après impôts et charges sociales et qui aurait pris sa retraite à 65 ans. Nous obtenons une valeur de 1 200 000 $, soit 40 000 $ multiplié par 30 (calcul basé sur un taux de rendement après frais et impôt égal au taux d’inflation de 2 %, donc un taux d’actualisation de 0 %). C’est la valeur, en dollars d’aujourd’hui, de l’ensemble de ses revenus de travail futurs, qui lui permettront de répondre à ses besoins et à ceux de sa famille, de réaliser ses projets et d’épargner pour la retraite.

En ce qui a trait à l’assurance vie, la probabilité d’un décès varie sensiblement de la même manière que pour une invalidité, mais les conséquences financières dépendent de la situation personnelle de chacun. Si le décès d’un célibataire sans personnes à charge a généralement peu de conséquences financières, il en est tout autrement pour une personne qui contribue au budget familial.

La probabilité qu’un événement malheureux (en termes financiers) se produise est-elle un facteur que vous devriez considérer lorsque vous évaluez la pertinence de souscrire une assurance? Eh bien, non! Ce sont les conséquences financières et votre capacité à les assumer qui importent. La probabilité que le risque se produise servira à l’assureur pour établir le coût de votre assurance.

Les risques assurables sont nombreux (dommage aux biens, invalidité, décès) et il importe de sélectionner l’étendue de la couverture appropriée pour chacun de ces types de risques, selon votre situation… Tout en respectant vos contraintes budgétaires. Il faut trouver le juste équilibre.

Un planificateur financier vous aidera à évaluer vos besoins en assurance. Ses recommandations viseront l’allocation optimale de vos précieuses ressources.